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Axe 2 : Production des identités, des espaces et des frontières
Présentation
Le second axe de recherche consacré à la production des frontières s’interroge dans plusieurs de ses sous-axes sur les logiques de production des frontières et leurs conséquences sur les identités. Dans la mesure où aussi bien les frontières territoriales que les frontières sociales ne sont pas des donnés naturelles, elles obéissent à des processus de production qui commandent leur existence et leur transformation.
Quatre sous-axes croisent des travaux de philosophie sociale et de sociologie:
- Les frontières à l’épreuve de la globalisation
- Identités sociales et spatialisation
- La construction des identités
- Les opérations de catégorisation sociale
- Identités sociales et spatialisation
- La construction des identités
- Les opérations de catégorisation sociale
Mots clés : reconnaissance, politiques identitaires, constructivisme et ontologie sociale, races, genres, réseau, sociologie urbaine, ville, limites, frontières écologiques, flux, migrations...
Axe 2, sous-axe 1 : Les frontières à l’épreuve de la globalisation
Ce premier sous-axe se consacre à la variation de la notion de frontière liée à l’émergence des concepts de "transnational", de "mondialisation" et de "globalisation" mais aussi à celle de phénomènes d’intensité nouvelle permettant à des individus ou à des groupes de rester en contact, et donc de consolider ou de construire des formes d’identification dépendant moins étroitement du temps nécessaire au franchissement de la distance. Dans cette optique, la pertinence des frontières connues est souvent remise en cause.
Plusieurs dimensions sont à interroger : la déterritorialisation, réelle ou fictive, de la globalisation ; la résurgence des visions mettant l’accent sur les relations entre le global et le local ; la spécificité de l’optique transnationale ou transétatique ; la nouveauté et l’historicité des phénomènes de circulation ; enfin le retour de la question du cosmopolitisme.
Plusieurs dimensions sont à interroger : la déterritorialisation, réelle ou fictive, de la globalisation ; la résurgence des visions mettant l’accent sur les relations entre le global et le local ; la spécificité de l’optique transnationale ou transétatique ; la nouveauté et l’historicité des phénomènes de circulation ; enfin le retour de la question du cosmopolitisme.
Axe 2, sous-axe 2 : Identités sociales et spatialisation
Dans le second sous-axe, c’est l’articulation entre identités sociales et spatialisation ainsi que la superposition potentielle entre frontières spatiales et frontières sociales qui sont interrogées via le prisme des territorialisations urbaines et périurbaines. Ces superpositions peuvent être le produit direct de décisions politiques (production d’espace de renfermement, d’espaces valorisés ou au contraire d’espaces de relégation). Les groupes sociaux qui s’y forment s’identifient autant à eux qu’ils reçoivent leur identité de ces espaces.
Plusieurs domaines particuliers peuvent être étudiés : l’inscription dans la ville ; le rôle du politique dans la fabrique territoriale, notamment dans le cadre des débats contemporains sur l’identité nationale ; les pratiques individuelles et collectives de l’espace débouchant sur la création de frontières plus ou moins visibles ; et enfin la thématique de l’étranger qui, sous sa forme communautaire ou extra-communautaire, est récemment venu interroger l’idée de citoyenneté en offrant la possibilité d’une citoyenneté locale.
Plusieurs domaines particuliers peuvent être étudiés : l’inscription dans la ville ; le rôle du politique dans la fabrique territoriale, notamment dans le cadre des débats contemporains sur l’identité nationale ; les pratiques individuelles et collectives de l’espace débouchant sur la création de frontières plus ou moins visibles ; et enfin la thématique de l’étranger qui, sous sa forme communautaire ou extra-communautaire, est récemment venu interroger l’idée de citoyenneté en offrant la possibilité d’une citoyenneté locale.
Axe 2, sous-axe 3 : La construction des identités
Le troisième sous-axe se focalise avant tout sur les opérations de construction des identités en essayant de mettre à jour les conceptions sous jacentes ou explicites qui commandent la description et l’explication de ces opérations. Il se focalise avant tout sur les opérations de catégorisation en tant qu’elles interviennent dans le processus de production sociale de l’identité, par des actes de catégorisation des différents groupes sociaux : catégorisation négative (stigmatisation, disqualification, dépréciation) ou positive (reconnaissance).
Il comporte deux grands types de questions en débat. La première s’attache à restituer une opposition théorique entre deux courants de pensée largement représentés dans le débat contemporain: le premier rassemble, aussi bien parmi les philosophes que les sociologues, les tenants d'une conception identitaire selon laquelle l’identité désigne une propriété ou un ensemble de propriétés considérées comme essentielles à la définition des individus. Une seconde conception de l’identité met au contraire en avant le facteur individuel et décisionnel dans la construction de celle-ci: les individus décident de ce qu’ils sont et se font être ce qu’ils ont décidé d’être au moyen de l’auto-catégorisation et des comportements que celle-ci entraîne. Les travaux de l’équipe s’intéressent au premier chef au fait de départager ces deux conceptions de l’identité.
Axe 2, sous-axe 4 : Les opérations de catégorisation sociale
Le quatrième et dernier sous-axe porte sur les modalités de la catégorisation sociale et confronte deux types d’approche. La première, issue du développement sans précédent des neurosciences et des sciences cognitives (ainsi que certains courants de la psychologie sociale), met en avant les mécanismes de perception sociale considérés comme «naturels» : Pour les psychologues cognitivistes, la catégorisation relève de ce qu’on appelle «l’avarice cognitive» qui consiste à penser aussi bien les phénomènes naturels que sociaux au moyen de perceptions classantes. Ces perceptions sélectionnent les traits communs des phénomènes perçus et les transforment en catégories mobilisables nécessaires à leur re-connaissance, économisant ainsi le processus cognitif de ré-identification pour s’orienter dans l’environnement naturel et social. Ces opérations, dans la sphère sociale en particulier, sont commandées par des «mécanismes» innés qui permettent une reconnaissance naturelle des formes humaines, une perception naturelle des attitudes et des émotions par empathie assurant ainsi une intercompréhension et des interactions transversales aux cultures. La seconde approche fait observer que, de façon générale, la classification se double toujours en réalité d’une évaluation destinée à localiser la classe des êtres considérés dans un espace hiérarchisé de valeurs et elle exprime alors un principe de distinction évaluative. Or, les phénomènes de catégorisation possèdent aussi des enjeux sociaux et pas seulement purement cognitifs. Dans cette perspective, les actes de catégorisation sociale se chargent d’un enjeu lié à des phénomènes de concurrence sociale et de conflit entre les groupes. C’est ce processus qui intéresse prioritairement les travaux de l’équipe.
Mis à jour le 01 février 2019