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Axe 3 : Le présent du capitalisme
Présentation
Ces travaux s’organisent en particulier autour de quatre sous-axes :
- Capitalisme et écologie
- Pouvoirs, subjectivités, institutions, normes
- Violences et conflits
Axe 3, sous-axe 1 : Histoire des théories du capitalisme, des théories critiques et des marxismes
Une place importante est ici accordée au marxisme, en renouant en particulier avec un certain nombre de traditions "nanterroises" aujourd’hui très centrales dans le débat contemporain. L’intérêt pour la pensée de Marx et l'histoire des marxismes s’est organisée autour de quelques thèmes-clés précis. Dans les années passées, l'idée de système a représenté l'un d'entre eux, tout comme l’approfondissement de la théorie de la reconnaissance dans la version qu’en donne Axel Honneth, dans la réception de laquelle le laboratoire Sophiapol a joué un rôle important. Mais c'est à d'autres aspects de l'héritage de la "Théorie Critique" et des auteurs généralement rattachés à "l'École de Francfort" que nous souhaitons aujourd’hui également recourir. La théorie juridico-politique de la justice démocratique proposée par Habermas constitue évidemment un pôle d'attraction très fort. Plus en amont, le projet adornien et benjaminien d’une théorie de l’interprétation de la totalité sociale conserve aussi son sens plein, puisqu’il permet de renouer avec la problématique marxienne des représentations correspondant au capitalisme – un capitalisme envisagé à la fois comme mode de production et comme forme sociale. Enfin, l’extension de l’idée de « théorie critique » à des paysages philosophiques et politiques nouveaux permet de faire dialoguer utilement des projets de nature différente – en intégrant en particulier un certain nombre de réflexions françaises sur le politique, et en élargissant tout à la fois l’éventail des lectures de Marx, les usages de la pensée marxienne, et la contamination de celle-ci avec d’autres boites à outils conceptuelles (un exemple entre tous : la pensée foucaldienne).
Axe 3, sous-axe 2 : Capitalisme et écologie
Axe 3, sous-axe 3 : Pouvoirs, subjectivités, institutions, normes
On s’attachera en particulier aux transformations contemporaines des rapports de pouvoir dans le cadre des nouvelles modalités d’organisation de la production, et aux formes et aux pratiques de contre-subjectivation qui émergent dans un certain nombre de mobilisations collectives inédites.
Axe 3, sous-axe 4 : Violences et conflits
L’hypothèse privilégiée, qui oriente en particulier la recherche, est que les rapports de force entretiennent des relations irréductiblement diverses à la dynamique expansive du capitalisme : tantôt ils la complètent fonctionnellement et entrent en synergie avec elle, tantôt ils la contredisent et en exploitent les vulnérabilités. Sous ces formes diverses, le conflit (entre groupes, entre classes, entre entités politiques) semble former en tout cas le contexte le plus englobant de ces tendances anonymes, impersonnelles, que l’on prête au « système » capitaliste.
L'interrogation sur les violences de masse extrêmes constitue un aspect important de nos recherches présentes et futures. Nous nous situons, de ce point de vue, dans le prolongement de travaux – on pense ici à ceux de J. Sémelin - dont l'intention est de proposer une approche pluridimensionnelle des violences de masse modernes. Malgré les efforts de typologie et de catégorisation, la violence apparaît souvent en effet comme un "concept continuum" qui met au défi de penser de véritables effets de seuil. C’est ce qui justifie selon nous l’importance de mener un questionnement sur les violences de masse contemporaines (génocides, massacres, tortures) qui soit directement arrimé à une analyse d’autres formes de violences, de faibles et de moyennes intensité, et plus largement, aux mécanismes d’expansion et de crise du capitalisme.
Mis à jour le 01 février 2019